dimanche 17 février 2008

Une semaine pleine de contrastes


Imaginez vous dans un minibus filant de villes en villes, le long du fleuve Sénégal, ça peut donner à peu près ça. Après NDioum et son terrible orage 'je n'avais jamais entendu le ciel se plaindre de cette façon et je pensais encore moins sortir mon KWay en Afrique !' nous filons vers Matam et ses 35 degrés... Premier contraste et choc thermique qui nous fatigue tous un peu. Matam, cette ville qui se conjugue au féminin. Où sont les hommes ? Comme vous l'a dit Mathieu, ils sont soit tous partis travailler à Dakar ou même en France où ces derniers logent dans des foyers Sonacotra. Pas le rêve non, juste de quoi économiser et envoyer l'argent à la maison. Du coup, femmes et enfants se retrouent seuls dans cette drôle de cité aux milles bâtiments administratifs et rien pour les amins désoeuvrés qui traînent leur peine en haillons. Matam, ville bordant le fleuve qui recele la SAED, société d'exploitation et d'irrigation, en fait des plantations sur les rives, un peu comme pour le Nil, qui poussent grace aux crues. Matam où l'on apprend que le Sénégal, gros consommateur de riz, importe de Thaïlande plus de la moitié de sa consommation, soit près de 400 000 tonnes de riz par an.
De Matam, nous filons à Bakel, drôle de cité endormie où le fort Faidherbes surplombe la ville et la Mauritanie. Un bâtiment un rien romantique devenu préfecture d'une région aride et son vraiment d'attrait. Le panorama qui nous mène à Goudiry, en revanche, est magnifique et là encore contrasté. Déjà, la Mauritanie cède sa place à un nouveau voisin ; le Mali. Surtout la route est étonnament vallonée, boisée. De petites montagnes bordent la chaussée. Des bêtes pâturent par dizaines cette herbe brûlée par le vent, le soleil et les cigarettes des routiers maliens... Nous arrivons à Kidira, ville frontalière avec le Mali et retrouvons le temps d'un instant cette platitude qui caractérisait la vallée du fleuve. Pas le temps de réaliser que des baobabs apparaissent par dizaines, jusqu'à Goudiry, ville là encore étonnante.
Au fait avez vous déjà entendu le bruit d'un souvenir ? Depuis l'Afrique, ça n'arrête pas...

Pierre Yves ou plutôt Shérives, Thieery ou encore Shérif pour les Sénégalais.

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