lundi 3 mars 2008

Samedi: enfin libres, et requinqués!


Départ aux aurores. En plein coeur des après-midis de chaleur, au milieu des nuits sans air, quitter Tambacounda avait été un vague souhait, une sorte de réflexe d'auto-conservation, puis ça avait été un rêve et, enfin, une sacrée obsession pleine de fous rires et de pétages de plomb à coup de bidons d'eau minérale de 10 litres et de chansons fiévreuses..., enfin, une réalité: on se taille!
Vieux break de 7 places. On nous avait bien dit que la route, entre Tambacounda et Kaolack, était mauvaise, très mauvaise. Et on ne nous avait pas menti. Les nids de poules dans le goudron sont d'énormes trous, peut-être laissés par des sortes de dinosaures ovipares, qui rendent la piste de terre parallèle à la route plus praticable, plus rapide et... plus poussièreuse. Les instruments en ont pris un coup.
Mais avec le lever du soleil vient la conscience de plus en plus claire que ça y est, on a quitté Tamba, et quand en début d'après-midi nous arrivons à Dangan, chez notre ami Adama, nous sommes tout simplement tout joyeux. Adama a investi dans ce village du bout de la route, ouvert sur un bras de mer, constellé d'îles magnifiques et verdoyantes, à une époque où il n'y avait encore que deux ou trois maisons. Bien lui en a pris: Dangan est maintenant un vrai petit paradis de repos, de sérénité, d'iode et tout ce que vous voulez. Tout ce qu'on veut? Même des crevettes on n'en aurait pas rêvé (on avait déjà rêvé de saucisson et de cornichons à Tamba, mais les crevettes jamais on n'en avait parlé, c'était comme un pacte entre nous, un sujet tabou); et Adama qui nous accueille avec des crevettes pêchées le matin même, arrosées de bierre fraîche et de soda ! On enchaîne avec un bon Tibuddien, puis une orange et une sieste. Logeons chez un ami d'Adama, Tumani, artiste peintre et gérant d'un campement bien tenu qui propose des séjours "éco-touristiques" (appelé ici "tourisme intégré"). Bref. Qu'avons-nous fait après le sieste? On est allé manger, on a causé avec Adama, on s'est marré un peu et on est allé se pieuter. C'est ce qui s'appelle être requinqués !

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