lundi 3 mars 2008

Dimanche, le jour du Poète






Ah la mer qu'on voit danser, le long des îles paradisiaques du Saloum... Dimanche marin, après un petit déj confiote de goyave et de mangue, on reprend encore la route... ou la pirogue devrais-je dire, puisqu'Adama nous emmène inspecter une maison construite par un Français où il y a quelques travaux à effectuer. Ca tangue un chouilla et je ne suis pas très rassuré, contrairement à Ricou qui semble revivre et penser au bateau de son papa, mais ça va. Le paysage est tellement magnifique, l'air marin, revivifiant, des embrunes plein les narines avant d'accoster sur un ponton fleuri style les émissions débiles de TF1 où des greluches attendent des play boy d'opérette. Sauf que nous, rien n'est manipulé. C'est le paradis !

Pendant que mes camarades piquent une tête, je les photographie pour immortaliser plongeons et autres bombes dans une eau si pure, si belle... On agite les bras, crions à l'attention des pirogues qui filent dans les mangroves, tels de vrais Robinsons avant de rejoindre l'embarcadère. Direction la maison d'Adama où un autre succulent plat de crevettes roses nous attend. Miam ! On papote sous une petite paillote, puis Morphée nous saisi avant que nous décidions d'aller re faire trempette.

On plonge. Elle est bonne, elle est salée, résonne d'accents d'outre-Rhin, blondes aux yeux bleus. On ressort de l'eau, écartons les bras et en trente secondes chrono (c'est vrai, vrai, vrai) nous sommes sec et hyper salé. On descend trois litres d'eau et un litre cinq de coca, il doit être 17 h, la fraîcheur arrive et l'aventure continue puisque que nous embarquons sur la charrette d'Adama pour nous rendre à Djilor, village de naissance de Léopold Sedar Senghor... Mais pas n'importe quelle charrette, puisqu'elle est tirée par Mbathiou, un beau cheval blanc baptisé ainsi par Adama en hommage à notre Mathieu.

Et qui dit hommage dit nouveau conducteur ! Nous voilà donc drivé par Matéo sur 3.5 km d'un paysage hallicinant. Le sol est un mélange de sable recouvert d'une fine pellicule de sel qui fait un petit craquement à chaque passage des roues. On lève les yeux et le paysage n'est que baobabs, arbustes et verdure léchée par l'iode marine. Djilor, nous voici. Au bout d'une rue, une cour et une maison, si belle, si blanche, au sol une pluie de coquillages. La lourde grille s'entrouvre et nous voici chez le plus lettré et poète des présidents africains : l'antre de Senghor...Autant vous dire que l'émotion est présente et que les vers des Ethiopiques étudiés en terminale nous reviennent en tête.

Mais déjà le soleil descend, absorbé par une marée de baobabs. Allez Mbathiou, hue charrette ! Nous devons être de retour au campement avant la nuit et surtout avant notre concert chez Toumani. Une poignée de spectateurs sera présente dont une famille de Français très sympa. Le papa nous mitraille et devrait nous envoyer les photos.

Le concert passe très bien. Que du bonheur. Il est 23 h, nous allons mangé au Flamand rose avant d'aller nous coucher... Et de vivre encore une journée de folie.

Lundi 3 mars. Renaud toutes mes pensées pour toi et très bon anniversaire. Pendant que tu buvais de la clairette, nous sommes allés visiter le plus gros baobab du Sénégal (32 m de circonférence !) et le cimetière aux coquillages à Joal où chrétiens et musulmans "cohabitent". Et puis notre arrivée à Saly et la rencontre d'une femme étonnante Janine Jirou. Mais bon, pas trop d'un coup, vous allez risquer l'indigestion...

Pierre-Yves et toute la joyeuse équipe.

1 commentaire:

Fraggle a dit…

Salut et bien ça fait plaisir de retrouver vos messages pleins de poésie, de retrouver votre ton plein de bonheur tranquille, quelle magie quand vous écrivez, on s'y croirait presque ! Bonne fin de voyage, on a hâte de voir tout ça en images...
bisous à tous