lundi 23 février 2009

S'écoule...












Samedi matin Adama nous quitte pour aller travailler

Pour le groupe direction l'embarcadère pour prendre la pirogue

Longue pirogue bariolée vert jaune rouge

C'est celle de l'oncle du jeune pêcheur Ousmane qui sera notre piroguier et guide

khadim nous accompagne sur l'eau calme et bien salée

Sur les rives la mangrove laisse voir ses huîtres accrochées à ses racines

Un banc de petits mulets sautent à côté de nous en un clapotis d'argent

Direction l'île où nous retrouvons Adama qui s'octroît quelques temps de répit

Visite du village où se côtoient (et se marient) musulmans, catholiques et animistes
Une entente symbolisée par les grands arbres aux pieds desquels s'effectuent rites et offrandes (lait de palme, sang animal,...) : un fromager "marié" à un baobab. Une grande branche de l'un est prise, comme mordue, par le tronc de l'autre. Et un palmier ronier a poussé entre eux, mais semble mort.






La mosquée sur la place du village, avec son marché et ses vendeuses de fruits, et celles croisées dès l'arrivée qui vous suivrons avec leur panier de bijoux et de sculptures en bois sur la tête, le tribunal, kiosque avec ses "vieux" qui prenent le frais, puis le "tam-tam téléphonique", haute percussion (un grand sabar ?) pour l'appel au rassemblement des villageois, rues de sable souvent étroites, gamins et adultes saluant, des touristes en visite comme nous, avec un guide, l'atelier des peintres sur sable, l'église ronde et sans clocher, le soleil qui donne,...



Adama rejoint son groupe de voyous

Par le chemin aux herbes sèches où circulent quelques charrettes

nous allons déjeuner
C'est un délice encore une fois puis nous bullons
Ensuite observation des oiseaux en pirogue

Pélicans au repos, aigrettes, martins-pêcheurs, hérons goliaths ou cendrés, cormorans, aigles, courlis, Cédric se régale et tous filons sur l'eau, il fait chaud












Le soir nous partons en charrette pour Djilor voir la maison natale de Leopold Sedar Senghor, comme l'année dernière nous découvrons un lieu calme et serein, une grande maison au bord d'un bras de mer, un ponton de bois, un palmier courbé bercé par le vent. Le regard porte loin sur l'horizon plat, un femme de la famille du poète symphatise avec Angélique et lui dit qu'elle prépare un couscous de mil. Les coquillages blancs craquent sous les pas des P'tites Laines plutôt silencieuses






Le soir tombe doucement,

Retour à la nuit tombée à NDangane

Les silhouettes des arbres se découpent sur le ciel

Coups de chicotte de Cheik sur le corps clair et maigre de MBathiou en plein effort

Pas d'attaque de hyènes

Hier avant l'aéroport nous avons visité le musée de l'IFAN avec toutes ses sculptures (masques, statues, mises en scènes de cérémonies en grandeur nature...)

Bon j'arrête là, ce matin c'est lessive
banque, passage à l'école et coupure d'eau

Bisesà tous et à bientôt










































Bises à tous






Demain départ pour Tambacounda

dimanche 22 février 2009

Petit message au passage




Bonjour à tous,

Aujourd'hui dimanche et déjà le retour en France de Mlle Maud et de Père Thierry. Que ce fut court ! Mais bon ! Magie des transports, si l'on peut dire: nous nous sommes réveillés ce matin encore à N'Dangan chez Adama et Maud sera dès demain à Rennes... tandis que Pierre-Yves, fidèle au poste, sur son 88.6 préféré, montera les nombreuses interviews qu'il a réussi à faire en si peu de temps ! (quasiment une par jour, entre le marché de M'Bour, la Pouponnière, le village natal de Senghor...) Bon retour aux deux p'tites laines...





On est donc allés jeudi, après le carnaval, pour N'Dangan où Adama avait bien préparé notre venue. Nous avons tous logé chez lui. Seul petits soucis, au début: Adama était absent ! Pris par un contrat de dernière minute avec un groupe de "casse-pieds" (des lorains), il a dû aller passer la nuit avec eux sur l'île de Mar Lodj, tandis que nous dînions en compagnie de son fils Cara et d'un ami, Khadim.



Que dis-je ! En fait nous avons quitté M'Bour vendredi pour N'Dangan. Jeudi soir, nous sommes allés dîner à Marée Haute, un restaurant qui décidément nous laisse chaque fois des souvenirs "croustillants". L'année dernière, c'était très branché sex avec des réponses assez inattendues à la fin du premier conte de la Route des Roms... et cette année, c'était très "mariage râté" un brin pathétique... On s'est bien marrés. (Je laisse à d'autres le récit dans le détail des épisodes de la série : "Les P'tites laines à la Marée Haute".)










Mar Lodj, où nous avons rejoint Adama, est une île à environ 15 minutes en pirogue. On était bien sur cette île, on était bien ! Je n'en dis pas plus, car des photos vont arriver dans le prochain message. Je suis seul à Saly (assonance), car je voulais un peu préparer la classe pour la rentrée et donc je ne suis pas allé à Dakar; j'ai bien dégrossi, je pense que je ferai les Compléments d'Objet à la rentrée. Adama et les rescapés ne devraient pas tarder à arriver. Donc, vous savez ce que c'est, il faut que j'aille acheter de quoi nous rafraîchir ! Bonne soirée.




Mathieu

jeudi 19 février 2009

Musique, musique, musique










Après la réserve de Bandia, le programme fut donc : musique, musique, musique.
Pendant qu'Angélique et Amandine allaient à l'école Jacques Prévert concocter un gratin de fruits avec les enfants de l'atelier cuisine, nous avons répété nos 2 spectacles : filage de la Route des Roms, courte baignade, puis répétition des textes et musique de Kouté Konté, notre nouveau spectacle aux senteurs d'Afrique !
Le soir, nous avons joué La Route des Roms au Carrefour, un bar tenu par Nico et Adèle, des amis d'Amandine et Mathieu. Le spectacle s'est très bien passé, un maracaciste (maracaciste, n.m. : qui joue des maracas) guinéen s'est joint à nous, et les collègues de Mathieu étaient venus applaudir "celui qui mange des crayons", mais aussi "qui se tache plus vite que son ombre".
Ce matin, levés tôt, direction l'école. C'est le Carnaval : les enfants sont tous déguisés, chaque classe a adopté une couleur, c'est un vrai arc-en-ciel, et nous nous grimpons sur la charette pour un défilé en musique dans les rues de Saly. Les passants ont le sourire aux lèvres.
Retour à l'école pour un "dix heures" gargantuesque de crêpes et gâteaux. Puis nous jouons le spectacle de Kouté Konté, juste retour de nos expériences africaines, devant tous les enfants de l'école.
Epuisés par cet agenda de ministre (couchés tard, levés tôt), la sieste a été la bienvenue !
Demain matin nous partons avec Adama à N'Dangane, pour de nouvelles aventures...
Bises à tous, on pense à vous.





Les P'tites Laines au soleil




Les P'tites Laines en live !

mercredi 18 février 2009

Réserve de Bandia







Quel beau paradoxe de se sentir en liberté au sein d'une réserve...






Beau présage qui a commencé aux aurores. Y a des matinées, comme ça, où on est plutôt content de sortir le nez de sa moustiquaire - Cédric et Angélique en savent quelque chose, restés bloqués à l'heure française, nos deux toubabous sont arrivés une heure en avance au point de rendez-vous, juste après l'appel du muezzin - Déjà parce que madame l'araignée a décidé de ne plus vous piquer - enfin "décidé", pas vraiment, puisque Félixou et moi-même avons organisé le porjemos ! - surtout parce que la petite brise qui caresse le visage est annonciatrice d'une belle matinée...






Après un bon p'tit déj chez nos deux Sénégaulois, nous avons rendez-vous avec Ibou pour nous rendre à la réserve de Bandia. Un chauffeur au prénom d'oiseau pour une excursion de rêve au sein de la réserve de Bandia. Nos 84 000 F CFA payés, Amadou nous sert de guide. Un type hallucinant qui, une licence d'allemand en poche, est devenu traducteur pour des archéologues d'outre-Rhin amenés à travailler dans le désert. Ensuite, notre homme a été cinq années journalistes free-lance à Dakar avant de devenir guide à Bandia.






Ah, Bandia : terre ocre, troncs rouges vifs, feuillages vert d'eau et mimosas jaunes en fleurs. Le tout serpenté par une piste aux herbes folles séchées par les rayons d'un soleil encore clément en cette matinée. Au loin, les baobabs millénaires, occasion pour nous de découvrir les rites funéraires sérères - on y enterrait les griots et griottes (à ne pas confondre avec la cerise, dixit Amadou).






Et puis, les animaux en liberté, en autogestion, en cohabitation intelligente et pacifique. Des scènes de rêve impimées à jamais sur nos rétines de gosses. Comme ce couple de rhinocéros à un mètre de nous, sortis du 4x4 por l'occasion. Impressionnant surtout quand on sait que ces bestioles peuvent démarrer à 50 km/h sur vous. Ouhla ! téméraires, mais pas fous les toubabous ! Alors, on remonte dans le véhicule d'Ibou, on s'extasie, on parle journalisme avec Amadou qui projette de créer une petite encyclopédie sur Bandia, avec son épouse journaliste formée à l'ESJ de Lille, enseignante à l'école française Jeanne d'Arc de Dakar.






Une encyclopédie sonore que je vous proposerais début mars dans le Squat, sur Urban-Radio. Une encyclopédie tactile et olfactive indescriptible ici qu'on essaiera de vous retranscrire à notre retour.






Et la journée ne fait que commencer. Puisque là, nous prenons un jus de bouille au frais sur la terrasse. Ce jus est torréfié à partir du pain de singe, fruit suspendu du baobab. Puis, un petit thiébou, une plage, sieste et répèt pour notre concert de ce soir au Carrefour. Petit rade tenu par Nico, toubabou marié à une Sénégalaise. Et si la ma yonnaise (spéciale cacedédie, comme on dit) prend comme hier soir chez Poolo, ça risque d'être show. Mangeant nos dorades et autres brochettes de lottes au son des mélopées maliennes d'un groupe d'ambiance, nous avons finalement fait le boeuf - et non les boeufs ou encore moins les beaufs - avec les zicos. Un beau partage et entraînement pour la mini tournée à venir.






Nous jouerons à dos de charrette demain matin pour le carnaval de l'école de M'Bathiou. Avant de proposer aux cent gosses de Jacqes-Prévert notre nouveau spectacle "Kouté Konté", dont deux tubes fonctionnent déjà rès bien chez nos amis sénégalais.






Je ne vous dis que ça. Prochain rendez-vous demain en direct du Siné Saloum.






D'ici là, portez vous bien...






Père Thierry pour les P'tites Laines.

mardi 17 février 2009

Premiers jours


Bonjour à tous,


Nous espérons que vous vous portez tous bien.


Ici, à M'Bour - Saly, tout va bien, nous prenons notre petit déjeuner face à l'Océan Atlantique sur la terrasse pastel de l'appartement d'Amandine et Mathieu, parti pour l'école. Une partie du groupe est hébergé chez Jeanine, un peu plus haut.


Hier nous avons visité la pouponnière de MBour qui accueille depuis 2001 des orphelins de mère sénégalais et des adolescents en rupture du Mans. C'est une structure qui fonctionne bien, avec 170 employés : reportage sur Graffiti 88.6 début mars me dit Pierre-Yves. Nous avons donner un premier concert pour des petits bouts de 2, 3ans.


Programme chargé pour aujourd'hui : baignade à la Somone, répèt et marché


Tout le monde va bien, hier soir Amandine nous a fait de la lotte aux olives noires pas piquée des hannetons, mmm. Nous devons joué jeudi pour le défilé de l'école.


Il fait très beau, frais le soir


Bonne journée à tous,

On vous embrasse


Félix pour les P'tites Laines et compagnie

jeudi 12 février 2009

C'est reparti pour un tour

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Bonsoir à tous et à toutes, le blog reprend la route en même temps que les p'tites laines. Nous repartons jouer quelques jours au Sénégal après une petit pause musicale. Cette pause ne nous a pas empêché de préparer un peu le prochain spectacle : Kouté Konté. Et surtout nous avons commencé à éditer des livres : Un livre de contes mensuel sur les histoires et aventures de Kouté Konté et le livre-cd souvenir du spectacle de La Route des Roms. Le carnet de voyage et l'exposition seront là pour la fin d'avril et d'autres projets pourraient bien voir le jour d'ici l'été.
En attendant nous repartons en Terranga et vous ferons connaître toutes nos nouvelles par ce blog. Bonne continuation à vous.



dimanche 23 novembre 2008

Premier essai autour de Kouté Konté

Nous avons joué quelques notes d'une ébauche de spectacle sur des histoires et mélodies que nous avons glané en Afrique cet après-midi. Cette petite vidéo retrace le début du spectacle. Nous n'étions que trois mais à charge de revanche nous serons bientôt toutes les P'tites Laines sur scène pour vous faire partager ces contes.