mercredi 18 février 2009

Réserve de Bandia







Quel beau paradoxe de se sentir en liberté au sein d'une réserve...






Beau présage qui a commencé aux aurores. Y a des matinées, comme ça, où on est plutôt content de sortir le nez de sa moustiquaire - Cédric et Angélique en savent quelque chose, restés bloqués à l'heure française, nos deux toubabous sont arrivés une heure en avance au point de rendez-vous, juste après l'appel du muezzin - Déjà parce que madame l'araignée a décidé de ne plus vous piquer - enfin "décidé", pas vraiment, puisque Félixou et moi-même avons organisé le porjemos ! - surtout parce que la petite brise qui caresse le visage est annonciatrice d'une belle matinée...






Après un bon p'tit déj chez nos deux Sénégaulois, nous avons rendez-vous avec Ibou pour nous rendre à la réserve de Bandia. Un chauffeur au prénom d'oiseau pour une excursion de rêve au sein de la réserve de Bandia. Nos 84 000 F CFA payés, Amadou nous sert de guide. Un type hallucinant qui, une licence d'allemand en poche, est devenu traducteur pour des archéologues d'outre-Rhin amenés à travailler dans le désert. Ensuite, notre homme a été cinq années journalistes free-lance à Dakar avant de devenir guide à Bandia.






Ah, Bandia : terre ocre, troncs rouges vifs, feuillages vert d'eau et mimosas jaunes en fleurs. Le tout serpenté par une piste aux herbes folles séchées par les rayons d'un soleil encore clément en cette matinée. Au loin, les baobabs millénaires, occasion pour nous de découvrir les rites funéraires sérères - on y enterrait les griots et griottes (à ne pas confondre avec la cerise, dixit Amadou).






Et puis, les animaux en liberté, en autogestion, en cohabitation intelligente et pacifique. Des scènes de rêve impimées à jamais sur nos rétines de gosses. Comme ce couple de rhinocéros à un mètre de nous, sortis du 4x4 por l'occasion. Impressionnant surtout quand on sait que ces bestioles peuvent démarrer à 50 km/h sur vous. Ouhla ! téméraires, mais pas fous les toubabous ! Alors, on remonte dans le véhicule d'Ibou, on s'extasie, on parle journalisme avec Amadou qui projette de créer une petite encyclopédie sur Bandia, avec son épouse journaliste formée à l'ESJ de Lille, enseignante à l'école française Jeanne d'Arc de Dakar.






Une encyclopédie sonore que je vous proposerais début mars dans le Squat, sur Urban-Radio. Une encyclopédie tactile et olfactive indescriptible ici qu'on essaiera de vous retranscrire à notre retour.






Et la journée ne fait que commencer. Puisque là, nous prenons un jus de bouille au frais sur la terrasse. Ce jus est torréfié à partir du pain de singe, fruit suspendu du baobab. Puis, un petit thiébou, une plage, sieste et répèt pour notre concert de ce soir au Carrefour. Petit rade tenu par Nico, toubabou marié à une Sénégalaise. Et si la ma yonnaise (spéciale cacedédie, comme on dit) prend comme hier soir chez Poolo, ça risque d'être show. Mangeant nos dorades et autres brochettes de lottes au son des mélopées maliennes d'un groupe d'ambiance, nous avons finalement fait le boeuf - et non les boeufs ou encore moins les beaufs - avec les zicos. Un beau partage et entraînement pour la mini tournée à venir.






Nous jouerons à dos de charrette demain matin pour le carnaval de l'école de M'Bathiou. Avant de proposer aux cent gosses de Jacqes-Prévert notre nouveau spectacle "Kouté Konté", dont deux tubes fonctionnent déjà rès bien chez nos amis sénégalais.






Je ne vous dis que ça. Prochain rendez-vous demain en direct du Siné Saloum.






D'ici là, portez vous bien...






Père Thierry pour les P'tites Laines.

2 commentaires:

Sylvette a dit…

Bonjour à tous,
Vous voilà encore partis pour de belles balades. Quelle chance vous avez, on aimerait bien être avec vous.
Bises à tous et profitez bien de votre séjour, mais je crois qu'il n'y a pas besoin de le dire.

Micky et Minnie a dit…

Salut à tous!!

Alors voilà c'est repartit sur les routes de la vie...
On vous embrasse et pensons bien à vous...

Ando Drom!!!

Micky & Minnie